Une troupe de théâtre répète L'épreuve de Marivaux : indiscrétions, pudeurs et vraies confidences sont les maîtres mots de cette invitation dans les coulisses des répétitions. Drôle et poétique, l'autodérision côtoie subtilement les affres de la création. Le jour de l'italienne est un spectacle-confidence. Entre murmures et éclats de rire, une troupe de théâtre nous invite dans son alcôve et nous fait entrer dans le secret de la fabrication d'un spectacle. Comédiens, metteur en scène, techniciens s'affairent : ils répètent L'épreuve de Marivaux. Pudeurs, audaces et premiers pas, tentatives, doutes et complicité des acteurs qui cheminent, des techniciens qui inventent, du metteur en scène qui cadre et oriente. Le temps se dilate, se condense, pour finalement converger vers ce qui les unit : le spectacle à venir. Le temps des répétitions est aussi, à l'image de la pièce, le lieu de la révélation : la peur et l'urgence dévoilent les êtres et le marivaudage envahit les coulisses. Qui est qui ? Qui fait quoi ? Qui veut qui ? Qui veut quoi ? On se prend à douter de ce qui est écrit ou improvisé. Ça pourrait ressembler à une répétition publique, mais là encore : illusion et apparence. Car tout est écrit. On pourrait titrer «Théâtre : Mode d'emploi»... On a préféré un hommage au film de François Truffaut «La Nuit Américaine» : Le Jour de l'Italienne.
Comédie bien différente des très plaisants mais habituels vaudevilles. Sujet original et même instructif sur l'envers du décor, avec de jeunes acteurs talentueux, et, ce qui est toujours agréable, disponibles en fin de représentation.